Jaden Ambrose Blueberry, medium de son état

Identité :

Nom : Blueberry
Prénoms : Jaden Ambrose
Surnoms : Les rares surnoms qui lui ont été donné, autres que les qualificatifs tendres de sa mère, n’ont jamais été des plus charmants, il s’en passe donc fort bien.
Âge : 26 ans
Date de naissance : 1er janvier
Lieu de naissance : Montréal, Québec, Canada
Nationalité : Américo-canadien (il a la double nationalité)
Occupation : Médecin Légiste au Saint James Dispensary, il se fait aussi régulièrement « réquisitionné » par le commissariat.

Psychologie :

Plus grandes qualités :

Euh, attendez je cherche, ses beaux yeux ? Ah nan, pas ça, bon, euh… d’accord, je sais, sa méticulosité ! Jaden est quelqu’un qui ne laisse rien au hasard ni au lendemain (et aussi qui n’aime pas le désordre et la poussière, ça l’énerve trop quand il perd du temps à cause d’un mauvais rangement ou qu’il se met à éternuer comme un dératé). En fait, il est un peu du genre ‘tout ou rien’, quand il fait quelque chose, il le fait à fond, avec beaucoup de sérieux, le reste du temps… vous pouvez toujours attendre. S’il vous a promis de faire quelque chose, aucun problème, il le fera dès que possible, puisque c’est également un homme d’honneur dont la parole ne saurait être prise en défaut. Raison pour laquelle il est difficile de lui arracher une promesse, Jaden étant quelqu’un de prudent dont la vie lui a appris la méfiance. Il garde ses sentiments pour lui et ne se lance pas dans quelque chose dont il ignore les conséquences. Il sait également tenir sa langue et se taire, mais ne se gêne pas pour autant pour s’exprimer quand il en a gros sur la casquette, il ne faudrait pas le prendre pour une brave bête docile et effacée, quand il mord, c’est dissuasif, et il se moque parfois pas mal de blesser les gens, considérant qu’ils l’ont mérité. Il n’est pas pour autant sans sentiments, au contraire, il en a même un peu trop je crois, et il a également une très forte tendance à les intérioriser. Il compatit à la douleur des esprits qui l’approche et chacune de leurs histoires le touche d’une manière qu’on pourrait quasiment dire empathique. De même, il prend très à cœur les problèmes de ses rares proches. Mais toute cette compassion et cette douleur sont parfois bien difficiles à porter, surtout quand vous avez affaire à des humains pas forcément aussi compréhensifs. Alors, parfois, comprenez que ça explose…
Pour finir, et c’est là un détail quelque peu inhérent à son métier mais que son habitude de voir des esprits a renforcé, les cadavres, opérations chirurgicales diverses et toutes choses assez gores ayant un lien avec le corps humain le laisse relativement indifférent, ce qui ne veut pas dire insensible entendons-nous bien.

Plus grands défauts :

Jaden est très facilement irritable (et lorsqu’il s’agace, il a du mal à se calmer, tout va généralement crescendo), surtout lorsque cela concerne les jérémiades d’enfants gâtés, d’adultes assistés avec un pois à la place du cerveau ou autres bêtises décérébrées que la Terre a le malheur de porter. Il faut le comprendre aussi, il doit prêter à longueur de journée l’oreille à des défunts plus ou moins sympathiques et agréables qui ne cessent de se lamenter sur leur vie passée, leurs morts plus horribles les unes que les autres, la trahison qu’ils ont subis et tout le tralala… alors entendre des gosses hurler parce qu’on leur a refusé un bonbon ou des adolescentes geindre parce qu’elles se sont pris un vent… Bon Dieu, qu’est-ce que ça l’agace ! Vous l’aurez compris, Jaden n’est pas le type le plus compréhensif du monde lorsque vous n’êtes pas sur la même longueur d’onde que lui, et ça vaut aussi si vous êtes une brute sans cervelle. L’humour a également parfois du mal à pénétrer, notamment si c’est d’ordre graveleux, bien qu’il soit relativement doué pour l’ironie et le sarcasme. En revanche, si vous avez de réels problèmes, là, je peux vous assurer qu’il saura compatir et, s’il vous aime bien, acceptera peut-être de vous aider.
Deuxième point sur lequel ce n’est pas un exemple : il est très distrait (si, si, c’est compatible avec la méticulosité, le tout demande une certaine dose d’expérience et de réactions automatiques mais ça marche), toujours dans son monde (ou celui des défunts, quand on a quelqu’un qui vous bourdonne dans l’oreille, évidemment niveau concentration ça joue), il agit par automatisme quant à son travail, mais pour le reste, si vous le croisez dans la rue et que vous le connaissez, ne lui en voulez pas s’il ne vous a pas remarqué, ça peut-être tout aussi bien parce qu’il ne regarde pas où il va, ou parce qu’il regarde ses pieds, que parce qu’il a la tête ailleurs… De même, il ne remarquera sans doute pas si quelqu’un s’introduit dans la pièce où il se trouve, bien que les esprits ont tendance à l’en informer par des réflexions plus ou moins sympathiques sur l’intrus (je peux vous assurer que c’est un miracle que Jaden soit resté prude avec certains cas de pervers qui lui ont collés aux basques…).

Manies :

Ne supportant plus le silence, Jaden a la manie de toujours avoir des écouteurs enfoncés dans les oreilles, à un volume des plus respectables (mais il ne tient pas non plus à devenir sourd je vous rassure), lorsqu’il sort de chez lui ou de son travail (parce que dans ces deux cas, c’est la chaîne hifi qu’il met en marche…). De plus, inutile de dire qu’il a tendance à parler —plus ou moins— tout seul, que ce soit pour répondre à un esprit ou pour réfléchir par lui-même, mais le problème c’est qu’il ne s’en rend même plus compte, il perd la notion de ce qui est dans sa tête et ce qui est extérieur. Ca a tendance à troubler les gens ce genre de détails, étonnant, non ?

***

• Première chose qu'il fait le matin : Allumer la chaîne hifi (qui se trouve à deux pas de son lit), bien sûr. Mieux vaut se faire réveiller au son d’une musique qui déménage qu’à celui des plaintes de défunts. Depuis qu’il a pris quelques mesures pour protéger son appartement ce désagrément a disparu, certes, mais l’habitude reste (avec juste un volume un tantinet moins fort). Après ça, direction un petit déjeuner copieux et digeste (lait, tartines, céréales), le tout en traînant joyeusement des pieds.
  
• Ce qu'il fait à la pause déjeuner : Quand il réussit à se tirer du cadavre qu’il examine ou des rapports médicaux qu’il remplit, eh bien… il mange. Il s’achète un simple sandwich à la cafétéria du dispensaire le plus souvent, mais il n’est pas rare qu’il saute ce repas pour préférer prendre l’air (pour un footing ou simplement se promener) ou s’enfouir dans son travail. Tant pis, il se rattrapera au dîner.
  
• Sa soirée type : Euh… lui, sa chaîne hifi, son ordinateur portable ou un bouquin (non, même pas de télé, il n’est pas fan des programmes à deux balles formatés…). Ouiiiii, passionnant, tout à fait, mais vous pensiez quoi ? Qu’il allait sortir dans les cimetières pour se faire assaillir par des dizaines d’esprits esseulés ? Hors de question, on reste bien au chaud, et on joue le pantouflard. Parfois il pousse même le vice à faire un dîner digne de ce nom, c’est pour dire…
  
  
• Contenu de son portefeuille : Sa carte bleue, du liquide, sa carte d’identité, son permis, sa carte d’accès aux accès du Saint James Dispensary… bref, que de la paperasse. Ah si, en fouillant bien, dans les petites poches, vous pourrez trouver une photo de ses parents et une de sa sœur, enfant.
  
• Contenu de sa table de chevet : Son journal. Rien de très personnel dedans, mais plutôt des rapports sur les esprits marquants qu’il a rencontré, leurs noms, leur histoire… au cas où. Inutile de dire que le tiroir est soigneusement fermé à clé. Mais il a également toujours à portée de main l'un de ces grigris indiens repoussant les esprits, au cas où.
  
• Contenu de son réfrigérateur : Lait, fromage, yaourts — si vous l’aviez pas deviné Jaden est accro aux produits laitiers — et plats préparés en tout genre. Non, le frigo n’est jamais vide, et non rien de périmé n’y reste, mais avouons-le il y a plus rempli et plus sain.
  
• Contenu de son armoire à pharmacie : Tout le nécessaire pour les soins de premier secours, et surtout beaucoup de paracétamol sous toutes ses formes, il y garde également sa trousse de diagnostic (thermomètre, scalpels, lampe, stéthoscope, gants, etc…) au cas où il serait appelé en pleine nuit (ce qui n’est pas assez rare à son goût).
  
  
• Ses manies au travail : Ses collègues du dispensaire sont prévenus qu’il vaut mieux éviter d’amener sans prévenir du personnel extérieur à la morgue. Les pauvres pourraient être choqués de voir un médecin légiste travailler avec pour fond sonore les dernières musiques à la mode, se parlant à lui-même ou au cadavre, et s’agitant dans une ambiance très particulière aux lumières diaphanes, quelques breloques bizarroïdes (des bijoux de protection indiens que Jaden portent lorsqu’il a affaire à des esprits… dangereux ou dérangeants) disposées dans un coin. Bref, on ne s’étonnera pas que rares sont les personnes à entrer dans son domaine et c’est plus que tant mieux.

Goûts :

• Couleur préférée : Noir, blanc, toutes les teintes de bleu, le vert aussi… en fait il n’en a pas vraiment, mais il n’aime pas du tout le gris.
  
• Plat préféré : Sans nul doute les lasagnes au saumon ! Et en fait tout ce qui est à base de saumon (le seul poisson qu’il mange…). Mais niveau dessert il aime bien les tartes au citron meringuées.
  
• Chanson préférée : En tant que mélomane aux goûts variés, Jaden en a beaucoup, mais un coup de cœur qu’il eut très jeune s’est fait sa place pour le titre de LA chanson préférée : Just my imagination – The Cranberries.
  
• Livre préféré : Dune, les premiers livres parce qu’il a trouvé la suite exagérée.
  
• Film préféré : Pas vraiment cinéphile dans l’âme, Jaden va rarement au cinéma, pas qu’il n’aime pas ça, mais les films classiques racontant des histoires ‘normales’ c’est pas son truc, il préfère les films d’actions et de surnaturel (mais pas l’horreur, tout sauf l’horreur, les histoires de fantômes et compagnie lui rappelle trop sa propre situation, il y va pour se divertir bon sang ! -.-), donc il reste plutôt, et sans aucune honte, dans l’optique des blockbusters, et celui lui ayant laissé un plus fort souvenir étant Minority Report (mais il est assez fan des Die Hard également).

Apparence :

Allure générale :

Jaden n’est pas le genre de personne que l’on remarque dans la vie de tous les jours. C’est sa manière d’être qui le veut, il se fait toujours discret, il rase les murs, passe dans les ombres… Il n’aime pas vraiment se faire remarquer, d’ailleurs, il s’habille rarement avec beaucoup de recherches, un T-Shirt, un pantalon, et puis c’est bon. Ce n’est seulement lorsqu’il travaille et qu’on l’ennuie en lui posant des questions stupides ou en le contrariant qu’il peut carrer les épaules et vous regarder droit dans les yeux d’un air mauvais.
Avec son mètre soixante cinq, et ses soixante-cinq kilos, c’est un petit gabarit, mais néanmoins pas un faible gringalet (allez pas lui foncer dessus avec un bulldozer pour autant, on dirait pas comme ça mais j’y tiens un minimum). Pour un homme aussi mal dans sa peau que Jaden, le sport est en effet un bon moyen pour se vider la tête, et il aime bien varier les activités (footing, natation, escalade, arts martiaux …). Il a un physique assez ‘carré’, d’où la forme de son visage et celle de sa mâchoire qui pourraient paraître imposants si son langage corporel ne disait pas tout le contraire. En plus il a le nez mince et droit, tout comme ses lèvres constamment pincées, et on a souvent l’impression qu’il fronce les sourcils (ce qui est presque tout le temps fondé, dès qu’il est soucieux ou agacé il fronce, donc il fronce quasi tout le temps…), ce qui ne facilite pas l’impression de joyeuseté et de bonne humeur vous voyez… Si vous le remarquez vous vous dites que c’est plutôt le genre de rabat-joie asocial et inamical qu’il faut éviter, et là vous avez _presque_ tort mais on s’en tape parce qu’il aime bien qu’on le laisse tranquille de toute manière alors…
Ensuite qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Vous le voyez bien : brun ébouriffé qui ne se peigne jamais, qui prend un peu de gel et puis s’en va, des yeux bleus clairs des plus captivants, et rasage quand on y pense et que ça gratte trop…

Style vestimentaire :

Comme dit plus haut, le style vestimentaire y en a pas, ou alors il s’appelle tout simplement ‘négligé’, puisqu’un jean, un T-Shirt ou une chemise, et un pull (au col roulé le plus souvent, ne cherchez pas pourquoi) lui suffisent. Lorsque les jours se rafraîchissent il enfile une veste de cuir, mais c’est tout. Quand à ses chaussures, ce sont des tennis délavées et plus ou moins multicolores (une pour chaque jour de la semaine quasiment), il aime bien les tennis, c’est très confortable. Dans les jours extraordinaires comme il en arrive tous les 36 du mois, il se dégotte un costume noir, une chemise blanche et une cravate bleu clair, bref, l’ensemble qui fait classe, et ressort une vieille paire de chaussure en cuir, mais ça prend pas beaucoup de place dans le placard.

Autres :

• Il est allergique à la poussière, une grosse dose le fait éternuer à répétition, et s’il a le malheur de dormir dans un endroit plein de poussière, il lui est déjà arrivé (une fois quand il était enfant, ce qui a provoqué la panique chez ses parents, et une deuxième fois un peu plus récemment, alors qu’il cherchait un endroit où dormir) de ne plus pouvoir respirer, ses voies respiratoires bouchées par cette poussière tandis que conscient et affolé il tentait de respirer. Cet état d’apnée peut lui être fatal si ses voies aériennes ne sont pas désobstruées (par quelques tapes dans le dos, méthode testée et certifiée par le paternel) et s’il n’a pas accès à de l’air frais.
  
• Il est très sensible à la lumière, ce qui lui donne une bonne vue la nuit mais le laisse souvent éblouit lorsqu’il pénètre dans des endroits trop lumineux ou lorsqu’il fixe un écran d’ordinateur dans l’obscurité.
  
• Il n’aime pas les chiens, il les trouve hargneux et bruyants. Les chats ont largement sa préférence, indépendants, soigneux, et solitaires, il en héberge quelques uns de temps à autres d’ailleurs.
  
• Il possède une Renault Megane CC de couleur bleue, qu’il a acheté d’occasion. Une très bonne affaire selon lui puisqu’elle ne lui a jamais posé de problèmes. C’est pas pour ce qu’il l’utilise non plus, vous me direz…
  
• Il n’aime pas beaucoup l’alcool, un simple verre de vin lui suffit amplement, et le fait qu’il ne tient pas du tout l’alcool est tout à fait accessoire, si, si. Nan, en ce qui le concerne, il préfère largement les sodas (vous ai-je dit que c’est un accro aux glucides ?) ou le lait.

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Histoire :


Parents :

Lawrence Blueberry, son père, est un architecte américain. Meredith Blueberry, née Leroy, sa mère, est une paysagiste québécoise. Tous les deux très curieux et cultivés, se vantant d’être avant-gardistes, ils se rencontrèrent à une exposition sur les nouvelles méthodes de construction écologiques, à Montréal, à l’âge de 26 et 24 ans respectivement. Quelques discussions plus tard, un verre pris ensemble au bar, et ils lièrent connaissance. A la fin de ces quelques jours, ils passèrent une nuit ensemble et se quittèrent… mais quelques semaines plus tard, Lawrence, revenu à Montréal pour un projet, rappelait Meredith… et ils ne se quittèrent plus. A la fin du projet auquel participait Lawrence, ils décidèrent de partir aux Etats-Unis emménager et fonder une famille. Exemplaires, de classe moyenne, aimants et attentionnés, ils furent toujours des plus ouverts et à l’écoute de leurs enfants. Même lorsque leur fils aîné commença à avoir quelques soucis, ils le soutinrent là où la plupart auraient fuis, et Jaden leur en porte une reconnaissance et un amour éternel.

Anecdotes de l'enfance :

• Jaden est né prématurément, un 1er janvier alors que ses parents fêtaient la nouvelle année chez les grands-parents maternels. Il n’avait qu’un mois d’avance mais cela causa un certain ramdam, vous pouvez l’imaginer, pour un premier accouchement, pas quand il était prévu ni là où il était prévu... Ses parents ont l’habitude d’affirmer à Jaden que même quand il n’était pas né il leur causait des soucis, alors ils étaient rodés… Et il est vrai que la naissance de Jaden les obligea à rester au Canada un mois de plus que prévu, entraînant quelques complications, notamment pour Lawrence qui avait un projet en cours au Michigan. Mais la suite se passa comme dans les belles histoires, sans aucuns problèmes de santé graves pour le petit bout de chou, et avec une vie familiale épanouie. Trois ans plus tard, il eut même le droit à une petite sœur, nommée Amanda, avec qui il se comporta en parfait grand frère, protecteur et à peine ennuyeux sur les bords.
  
• Tout se passa bien pendant sept ans, jusqu’au jour où, revenant de l’école primaire, il se fit héler par un copain et eut le malheur de lâcher la main de sa sœur pour aller papoter. Celle-ci s’éloigna sur le trottoir pour caresser un chat. Un crissement de pneu sur le bitume plus tard, le temps que Jaden se retourne, sa sœur se faisait sauvagement embarquée dans une voiture qui disparut au coin de la rue l’instant suivant, Jaden courant après, criant de tous ses petits poumons le prénom de sa sœur. Lâcher la main d’Amanda. Il l’avait lâché… Cette misérable action anodine le hantera probablement jusqu’à sa mort, bien que le temps ait réussi a apaisé ses cauchemars, bien que ses parents ne lui aient jamais rien reproché. La fillette ne fut jamais retrouvée, restant un visage parmi tous les avis de recherche ornant les briques de lait…. Sa disparition fut lourde à porter pour les Blueberry. Très lourde. Meredith fit une dépression et fut en arrêt maladie pendant six mois. Jaden, qui entrait au collège quelques mois plus tard, eut des résultats scolaires lamentables, bien en deçà de ses très bonnes notes habituelles, et son comportement amorphe inquiéta au plus haut point ses enseignants. Ce fut Lawrence, un homme qui refusait de baisser facilement les épaules, qui tira sa famille du gouffre en faisant beaucoup d’efforts durant cette époque. Sans sa patience, il est probable que tout aurait craqué. Ils finirent par accepter qu’ils ne reverraient jamais plus Amanda, mais la mentionner laisse toujours un goût amer et un froid dans le cœur des Blueberry.

Anecdotes de l'adolescence :

• Mais la vie ne semblait pas aussi décidée à reprendre son cours tranquille, à les laisser apprécier les bons moments et oublier les mauvais… Jaden avait 13 ans lorsqu’en faisant les courses avec ses parents, il dit, sans que quiconque sur le parking ne lui ait adressé la parole : « Arrête de marmonner je ne comprends pas ce que tu dis. » Ses parents lui décochèrent un regard surpris et lui demandèrent à qui il parlait, l’enfant se contenta d’agiter la main dans une direction en répondant comme si c’était évident : « Ben, à la voix. » « Quelle voix chéri ? » « Elle dit qu’elle s’appelle Emily Springs… et qu’elle est enfermée dans ce coffre… » répondit docilement Jaden en pointant du doigt le coffre en question, à trois voitures de là, ignorant les regards inquiets de sa mère et fâchés de son père. Ce dernier lui demanda d’arrêter ses bêtises, affirmant que s’il voulait obtenir son nouveau jeu vidéo ce n’était définitivement pas la meilleure manière pour s’y prendre. Le saisissant par le bras, il voulut le faire monter dans leur voiture mais Jaden se débattit comme un beau diable, outré que son père réagisse ainsi, qu’il le punisse, alors qu’il ne disait que la vérité, il savait bien ce qu’il le disait ! La voix le répétait en boucle, le suppliant de la trouver ! Pourquoi il ne l’entendait pas d’abord ! La pauvre Emily devait être paniquée pour crier comme ça depuis ce coffre ! « Pourquoi tu ne me crois pas ?! Pourquoi tu ne l’entends pas ?! Et si ça avait été Amanda à sa place hein ?! Tu n’as qu’à vérifier ! Je sais qu’elle est là ! » La mention d’Amanda fit l’effet d’une douche froide à Lawrence qui lâcha son fils… et le gifla. Il le repoussa dans les bras de Meredith, affolée par toute cette scène. D’un pas décidé Lawrence se dirigea vers la voiture en question et essaya d’ouvrir le coffre. Fermé bien sûr. Jaden, les larmes aux yeux, marmonna : « Les clés sont par terre, sous la voiture, elle a entendu son kidnappeur les jeter. » Après un regard noir, son père daigna s’agenouiller pour vérifier, tenant à prouver à son fils que tout cela ce n’était que… la vérité. Il tendit le bras, récupérant effectivement des clés de voiture. Echangeant un regard incrédule avec sa femme, il testa les clés dans la serrure. Le coffre s’ouvrit et il retint un cri étranglé… Emily Springs, une adolescente de seize ans, portée disparue depuis plusieurs jours et violée puis tuée par son ravisseur, était bien là. Morte.
  
• Comment ils réussirent à trouver le cadavre de l’adolescente fut des plus difficiles à expliquer à la police. Et là, on peut remercier daddy Lawrence pour être un beau parleur à la logique inébranlable parce qu’il était bien évidemment hors de question de dire à un sheriff que son fils entendait des voix, la voix d’une morte… Ce fut à nouveau une période des plus stressantes pour les Blueberry. Jaden subit un interrogatoire poussé de la part de ses parents, révélant que ce n’était pas la première fois qu’il entendait des ‘voix’, mais que c’était en tout cas la plus frappante, l’adolescent ayant la plupart du temps du mal à comprendre le ‘message’. Ne sachant sur quel pied danser, ses parents exigèrent qu’ils le préviennent s’il lui arrivait à nouveau d’entendre ce genre de choses… Il entendait quelques murmures, souvent, mais il fallut attendre quelques mois pour que quelque chose de plus important se reproduise. Alors qu’il rentrait du collège en car, il raconta à ses parents qu’une voix affirmait que le chauffeur du car l’avait tué en percutant sa voiture alors qu’il était ivre. Lawrence vérifia le journal. Un accident mortel avec délit de fuite y était bien répertorié. Sous les regards attentifs, comme attendant son jugement de son fils et de sa femme, Lawrence se leva en soupirant, décrocha le téléphone… et s’arrêta. « Je vais téléphoner d’une cabine publique. » marmonna-t-il en attrapant son manteau, réalisant que si son identité était révélé cela ne leur apporterait que des ennuis. Quelques heures plus tard, le conducteur était arrêté à la sortie d’un bar.
  
• Les anecdotes de ce genre se répétèrent, et il devint particulièrement difficile aux Blueberry de penser que leur fils était fou. Ils finirent par faire une razzia à la bibliothèque, tentant vaguement d’en apprendre plus, mais en vain. Ils se résignèrent à subir les visions de leur enfant… du moins, c’est ce qu’ils pensèrent jusqu’à ce que Jaden se plaigne d’entendre maintenant constamment des voix, plus ou moins distinctes, le jeune garçon se vit également sujet à des migraines répétitives. Il avait dix-sept ans lorsqu’un cri strident raisonna dans la maison, rameutant ses parents qui découvrirent leur fils livide, rampant sur le plancher de sa chambre, les yeux fixés dans le vide. « Jaden ! Que se passe-t-il ? » « … F… fantôme… »
  Entendre des voix, c’était une chose, voir des fantômes, c’en était une autre. Jaden tomba dans un stade de déni et de rejet intense, se bouchant les oreilles ou mettant la musique à fond pour ignorer les esprits, fermants les yeux quand l’un d’entre eux se matérialisait… Il rata de plus en plus souvent le lycée. Ses parents étaient désemparés. Alors, lorsque Meredith lut un article sur les pouvoirs des chamans indiens censés pouvoir repousser les esprits grâce à des bijoux traditionnels, les réticences sur de telles croyances furent envoyées au placard.
  
• Leur fils sous le bras, les Blueberry se rendirent à la réserve indienne la plus proche. Ils durent cherchés un moment et faire preuve de persévérance avant de trouver quelqu’un qui accepta de les aider. Un vieil homme qui, en voyant l’adolescent aux cernes profondes, au regard fuyant, et aux bouchons dans les oreilles, eut un rire de crécerelle et cette phrase révélatrice : « Les blancs n’acceptent d’ouvrir les yeux sur la réalité que lorsqu’elle leur crève les prunelles. » L’indien fouilla dans l’une de ses poches et jeta un bibelot de plume, de bois et de pierre à Jaden. Il lui fit signe de le passer autour de son cou et il s’exécuta, n’ayant réellement rien à perdre. Un instant plus tard, il retirait ses boules quiès, jetant un regard surpris autour de lui. « Ils sont partis ? » « Non, ils sont juste en retraits, ils te retomberont dessus que tu retireras ce talisman. C’est ton don : de communiquer avec les esprits. » « Une malédiction vous voulez dire ! » « Mpf, oui, c’est ce que j’ai pensé aussi la première fois que j’ai vu l’avenir… Je t’ai vu arriver sais-tu ? » Jaden passa quelques jours à la réserve indienne, et y vint de temps à autres faire un tour. Il apprit beaucoup, et cette rencontre lui sauva sans doute sa santé d’esprit, les talismans de protection lui permettant de retrouver une vie ‘correcte’, de retourner au lycée étudier, de se décider à suivre des études de médecin… bref, il retrouva le goût de vivre et la volonté d’aller de l’avant. Ses parents en furent également des plus soulagés, tout en gardant de cette expérience un regard nouveau sur le monde.

Anecdotes de la vie actuelle :

• Jaden réalisa ses études de médecine à l’université privée de Pennsylvanie, un coût pour ses parents, certes, mais après tout ce qu’ils avaient fait pour lui, leur fils n’aurait pu les décevoir. Se spécialisant en tant que médecin légiste, sachant que c’était une profession en manque et qu’elle lui était fort adaptée, il réussit ses études haut la main. Travaillant énormément, il avait fait peu de connaissances, comme toujours depuis que son ‘don’ c’était manifesté à vrai dire, si ce n’est une, des plus importantes : Amber Hayley, se destinant au métier de généticienne. La jeune femme, curieuse et ingénue, ne pouvait s’empêcher de s’intéresser au « beau gosse qui parle tout seul, semblant discuter avec ses bouquins ». Ils étaient devenus amis, une relation étrange se basant sur de gentilles piques, de questions et de réponses ambiguës. Comme des jongleurs. Une relation vivifiante, enthousiasmante, lorsque vous êtes habitués aux dialogues ennuyeux avec des esprits amers, si vous voulez l’avis de Jaden. Malheureusement, alors qu’il passait quelques vacances bien mérités chez ses parents après avoir obtenus son diplôme, il apprit qu’Amber était décédée, d’un accident de voiture, au Kansas, là où vivait ses parents, près d’une petite ville nommée Salvation.
  
• Jaden se rendit bien entendu à ses funérailles, le cœur lourd, les lèvres pincées. Mais dans le cimetière — endroit qu’il préférait généralement éviter — entre les esprits anonymes, elle l’entendait. « Amber. » « Je savais bien que tu étais un type bizarre Jaden. Méfie-toi, je crois que tu n’es pas le seul ici. » « Quoi ? » « Je pourrais jurer avoir entendu des coups de feu et des lumières bizarres, avant que ce type ne surgisse devant ma voiture… » « Amber… ! » « Adieu Jaden. Je t’aime. »
  Il y avait définitivement quelque chose de gênant à entendre ses mots de la part d’une femme décédée, que vous avez chéri, et qui s’évapore sous vos yeux.
  
• Est-il utile de préciser que Jaden s’installa à Salvation ? Et le hasard fait définitivement bien les choses, puisque le dispensaire du coin recherchait justement un médecin légiste. Bien qu’installé récemment, Jaden a déjà eu l’occasion d’apprécier la ‘bizarrerie’ des gens et des affaires du cru. Amber avait le don pour trouver les cas ‘spéciaux’...

Connaissance du surnaturel :

Eh bien, disons que voir ou entendre des esprits depuis votre adolescence, ça laisse à réfléchir sur le soit disant ‘surnaturel des légendes’. Mais alors en plus quand les esprits commencent à vous raconter des trucs des plus louches je vous dis pas… c’est oskour la bibliothèque ! Mais les bouquins c’est bien beau… la limite entre la réalité, le surnaturel et le délire, elle est où ? Bref, Jaden y croit au surnaturel, ça, il aurait bien dû mal à en nier l’existence, bien qu’il eut tenté le coup plus jeune — en vain, évidemment — ! Mais quant à savoir exactement dans quoi il met les pieds, quelle est la part de vérité dans les légendes et les récits des esprits… il pourra toujours attendre une bonne âme charitable pour l’éclairer à ce sujet ! Le vieux chaman lui a expliqué ce qui lui arrivait, il lui a appris à se protéger, mais il ne lui a pas non plus dis tout ce qu’est la ‘réalité’ (prétendant qu’il était sensé le découvrir lui-même). Vous pouvez donc imaginer ses interrogations lorsqu’il rencontre une mort suspecte (je vous aide, ça tourne généralement dans les eaux de : « je suis définitivement dingue ou c’est pas normal ça ? »)… et malheureusement il n’est bien évidemment pas au courant des chasseurs, exorcistes et sorciers qui courent après les phénomènes paranormaux comme lui après le silence, sinon il aurait bien quelques questions à leur poser…

Ok, je valide
L'histoire du chaman est intéressante, et la perspective de la découverte par soi-même originale
Amuse-toi bien

Merci beaucoup Rain, je suis très heureuse que l'histoire ait ton approbation !

Oh, je ne doute pas que je me plairai parmi vous !